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La cité médiévale

La cité médiévale

Le bourg médiéval s’est construit en arc de cercle autour du château érigé sur un dyke volcanique. Il se parcourt par un réseau de ruelles dallées. Au fil du parcours, le visiteur retrouvera, par une signalétique appropriée, les témoins d’un riche passé historique...

Modification du nom du village au cours des époques :

- ALBA HELVORUM : nom antique avant et après la conquête romaine (Ier siècle av.J.C -> Ve siècle ap. J.C).
- APS  : nom du village au moyen-age (XI e siècle = du nom du seigneur d’Aps au château -> 1903)
- ALBA : 1903 -> 1983
- ALBA-la-ROMAINE : depuis 1983


Des panneaux d'interprétation sont disposés le long de votre parcours Le bourg médiéval construit en arc de cercleLe bourg médiéval s’est construit en arc de cercle autour du château érigé sur un dyke volcanique. Il se parcourt par un réseau de ruelles dallées. Au fil du parcours, le visiteur retrouvera, par une signalétique appropriée, les témoins d’un riche passé historique...







Architecture :
La particularité d’Aps et de La Roche c’est son architecture mêlant le basalte, pierre noire d’origine volcanique, et le calcaire, pierre blanche, dont une partie est récupéré sur les ruines de l’ancienne cité antique d’Alba. Ces pierres calcaires déjà taillées étant utilisées le plus souvent pour l’encadrement des portes et des fenêtres, pour la construction des escaliers, alors que le basalte plus difficile à tailler constituait en grande partie les murs.

L’ensemble des maisons visibles actuellement datent pour la plupart du XVIème-XVIIème s. à quelques exceptions près (maisons du XIVe et XVe s.). L’architecture reste similaire pour l’ensemble des constructions : un comble (grenier) sous les toits, une pièce à l’étage qui sert de logement et à laquelle on accède par un escalier intérieur ou extérieur (rue du Four) et une pièce voûtée au rez-de-chaussée appelée « la crotte » qui sert de boutique, d’atelier, de cave ou d’étable d’où son nom.

Arc boutant - Grande Rue - Alba

Arc boutant - Grande Rue - Alba

Architecture des portes en arc brisée typique

Architecture des portes en arc brisée typique

Porte arc brisé

Porte arc brisé

Porte rue de Chabrol - XVe s.

Porte rue de Chabrol - XVe s.

Entre les maisons enjambant la rue, on remarque la présence d’arc-boutants servant à renforcer les murs des maisons se faisant face.


Circuit pédestre - vieux village d’Alba

- 1. Portail de la Trappe. Porte situé au nord de la cité médiévale, en bas de la rue principale du village médiéval (Grande rue). L’enceinte fortifiée d’Aps comprenait 4 portes et 3 tours.
- 2. Emplacement de la Porte de Villeneuve

- A. Maison du XVIe s. Maison construite fin XVème - début XVIème : actuellement le centre de documentation archéologique, réservé aux archéologues, non accessible au public. La porte d’entrée possède un linteau en accolade (technique utilisée au XVème s.). A noter un cœur inversé gravé au centre du linteau. Sous l’escalier sont conservés une borne miliaire et une stèle funéraire.

En 144-145, les magistrats de la cité d’Alba bornent la voie dite « Antonin le Pieux » allant de Vienne à Nîmes. Sur tout le territoire helvien des bornes sont édifiées tous les miles pas d’où le nom de bornes miliaires. La numérotation part de la capitale, ainsi cette borne est la 4e en direction du Nord (de Vienne). Aujourd’hui, une copie de cette borne est installée près de son emplacement d’origine, le long de la Nationale 102 en direction du Teil. Inscription en latin : « Imperatori Caesari – Tito Aelio Hadriano – Augusto Antonio – Pio Patri Patriae – Tribunitia Polestate VII – Consuli IIII – Millia Passum IIII » Traduction : « A l’empereur César, Titus, Aelius, Adrien, Auguste, Antonin le Pieux, Père de la Patrie, Tribun pour la 7ème fois, Consul pour la 4ème fois. Quatre mille pas. » Le mile romain = 1478 m.

- B. Maison en partie du XIVe s. Architecture des portes en arc brisée typique de la période.

- C. Chapelle St-André. Mentionnée pour la première fois en 1281, lors de la signature de la charte de Franchise, l’édification de la chapelle Saint André pourrait cependant remonter au XIème ou XII siècle (il s’agissait d’une chapelle castrale). En 1598, la chapelle étant trop exiguë pour le nombre de paroissiens, la communauté d’Aps entreprend de construire une église plus vaste. Dès 1599, la chapelle est vendue aux enchères pour financer les travaux de la nouvelle Eglise Saint André. Elle sera transformée tour à tour en presbytère, en maison commune (mairie) et école. Actuellement propriété privée. Sur la porte datée du XVème siècle, figure gravé sous son larmier, un passage de psaume : « Seigneur, ne me trouble pas dans mon attente, je mets ma confiance dans le seigneur  ».

- D. Tour de l’Horloge.

Tour de l’Horloge XVIIe s.

Tour de l’Horloge XVIIe s.

Tour de l’Horloge - traces de l’ancienne halle

Tour de l’Horloge - traces de l’ancienne halle

Au XVIIe s. construction d’un « beffroi » nommé Tour de l’Horloge. En observant les façades nord et ouest de cette construction, nous pouvons cependant noter la présence de vestiges d’une construction antérieure, à arcades ; peut-être l’ancienne halle. Sur la face ouest, l’arc conservé à un rayon de 1,66 mètres. Restitué, il devait présenter une ouverture de plus de 3 mètres. Il semble que les ouvriers chargés d’édifier la tour ont réutilisé l’angle de l’ancienne halle médiévale. La tour de l’horloge est un beffroi (appelé aussi campanile dans le midi de la France), elle symbolise l’autonomie et la puissance de la ville. Son clocher abritait une cloche qui date de 1602 et qui est depuis 1939 à la mairie.






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Haut-relief Adam & Eve : ADAM

Haut-relief Adam & Eve : ADAM

Haut relief Adam & Eve : EVE

Haut relief Adam & Eve : EVE

- E. Ancienne fenêtre à croisée 1541, Haut-relief Adam et Eve. Chaque personnage est accompagné du démon : Adam à gauche avec un serpent à tête de canidé et Eve à droite autour de laquelle s’enroule un serpent à torse humain lui donnant la main.

- F. Relief de la nativité XVIe s. : Scène biblique avec représentés l’enfant Jésus, Marie, Joseph, l’âne et le bœuf et des angelots. Proviendrait de la chapelle castrale St André

- G. Eglise Saint André.

-  H. Inscription gallo-romaine. Cette stèle funéraire est une copie. L’originale de la pierre tombale est datée du Ier siècle. L’inscription nous apprend que L. Pinarius Optatus était membre d’un collège funéraire, une sorte d’association. A sa mort, ses confrères se sont occupés de ses funérailles et ont procédé à la crémation de son corps.


Grande rue : Hache gravée. Une hache en bas-relief est visible sur l’arc d’une porte d’une des maisons au bout de la Grande-rue. Elle appartenait à un maréchal-Ferrant (personne qui ferre les chevaux et fait office de vétérinaire), au début du XVIIIème siècle.


Un peu d’histoire : Après l’abandon de la cité romaine dans la plaine, il faut attendre le Moyen-Age pour trouver mention d’une nouvelle agglomération à l’emplacement du village actuel sur les hauteurs voisines. Ce domaine appartient à la famille d’Aps qui l’aurait possédé selon la tradition, depuis le XIe siècle. Cette famille donne son nom à la localité qui le conservera jusqu’en 1903, date à laquelle elle reprit celui d’Alba.

Jusqu’au XIIIe siècle le territoire d’Aps est la propriété de l’évêque. Au milieu du XIIIe siècle c’est la famille des Deux Chiens qui devient propriétaire.

En 1281 la famille des Deux Chiens signe dans la chapelle St-André la charte de franchise qui limite les droits seigneuriaux. C’est une étape importante pour la vie du bourg d’Aps, qui voit ainsi s’établir les premières règlementations du système féodal. Très vite, à la suite du mariage de Blonde de Deux-Chiens avec Giraud Adhémar, seigneur de Grignan, la seigneurie tombe entre les mains des Adhémar et y restera jusqu’à la fin du Moyen-Age.

A partir de 1567-1571 les guerres de religion ont d’importantes conséquences sur la vie d’Aps : les églises paroissiales St Pierre et St Martin, construites hors remparts, sont détruites. En 1620 on contruit l’église St André dans le village.

Après les Adhémar, la seigneurie est possédée par Georges de la Beaume de Suze. En 1614, Louis XIII élève la Baronnie d’Aps au rang de Comté.

Le 10 août 1789 le château est saccagé. Le dernier comte d’Aps fut Charles-Laure de Montagut.